Football : Amiens sanctionné après des cris racistes visant le gardien guadeloupéen Teddy Bartouche-Selbonne

La commission de discipline de la Ligue de football professionnel a prononcé une sanction sportive à l’encontre de l’Amiens SC après des cris à caractère raciste visant le gardien guadeloupéen de Guingamp, Teddy Bartouche-Selbonne, lors d’un match de Ligue 2 disputé fin novembre. Le club picard écope d’un retrait d’un point avec sursis.

Les faits se sont produits lors de la rencontre de la 15e journée de Ligue 2 entre Amiens et l’En Avant Guingamp, disputée le 22 novembre 2025 au stade de la Licorne. À plusieurs reprises, des cris de singe en provenance des tribunes ont visé le gardien guingampais, provoquant une vive émotion sur le terrain et dans les deux camps.

Réunie mercredi 18 décembre, la commission de discipline de la LFP a estimé que la gravité des faits justifiait une sanction sportive. Outre le retrait d’un point avec sursis, Amiens se voit infliger la fermeture pour deux matches fermes de la tribune Nord de son stade. La sanction est applicable immédiatement.

Une réponse disciplinaire et judiciaire
À la suite de l’incident, l’Amiens SC, l’En Avant Guingamp et Teddy Bartouche-Selbonne avaient annoncé le dépôt d’une plainte contre X. Les deux clubs avaient également condamné conjointement et sans ambiguïté les agissements d’une poignée de supporters, qualifiés d’inacceptables et contraires aux valeurs du sport.

Cette affaire s’inscrit dans un contexte plus large de vigilance accrue des instances du football français face aux comportements racistes dans les stades. La LFP rappelle régulièrement que les clubs sont responsables du comportement de leurs supporters et que toute dérive entraîne des sanctions sportives et disciplinaires.

Au classement, Amiens occupe actuellement la 14e place de Ligue 2 avec 18 points, tandis que Guingamp figure au 9e rang avec 23 points. Si le retrait de point reste pour l’heure assorti d’un sursis, il pourrait être appliqué en cas de récidive.

Cet épisode rappelle que le combat contre le racisme dans le sport ne relève ni de la complaisance ni du relativisme. Il engage la responsabilité des clubs, des supporters et des instances, afin que les terrains de football demeurent des espaces de compétition loyale, respectueux des joueurs et fidèles aux principes de l’ordre et de l’autorité qui fondent le sport professionnel.