L’affaire secoue le football guadeloupéen. La commission de discipline de la Ligue a suspendu pour huit mois deux éducateurs, Steve Bizasène et Cédric Célingy, après des propos insultants et menaçants adressés à un arbitre lors du match de l’AS Gosier contre le Sirocco, disputé le 22 novembre. Une décision rare par sa durée, qui fait réagir bien au delà du club concerné.
Un appel au respect, mais aussi à l’équité
Dans un communiqué publié ce mercredi, l’Amicale des Éducateurs de Football de la Guadeloupe (AEFG) soutient ses deux membres et demande une réévaluation de la sanction en appel. L’association rappelle leur engagement auprès des jeunes, leur investissement de longue date et un parcours jusque là sans tache. Sans minimiser l’impératif de respect dû aux officiels, l’AEFG juge la peine « particulièrement lourde » au regard de l’historique des intéressés.
Steve Bizasène reconnaît des paroles de colère mais réfute toute menace. L’Amicale plaide donc pour une lecture plus proportionnée du dossier, dans un esprit d’apaisement et de justice sportive, tout en réaffirmant que l’autorité arbitrale doit être protégée sur les terrains.
Le soutien s’est élargi avec la prise de position du mouvement Gosier Générations Engagées. Son président, Patrice Pierre Justin, estime lui aussi que la Ligue a frappé trop fort et alerte sur les conséquences pour l’AS Gosier, à l’heure où le club approche un rendez vous important en Coupe de France. Il appelle à suspendre les décisions dans l’attente de l’appel.
Cette affaire rappelle une évidence : la discipline est indispensable au sport, mais elle ne peut être crédible que si elle reste équitable et lisible. L’appel devra dire si la Ligue choisit la fermeté sans nuance ou une sanction mieux ajustée, dans l’intérêt du football guadeloupéen.



