La ville de Kourou a connu, ce lundi 8 septembre, une journée marquée par deux fusillades successives. Les tirs, entendus d’abord vers 13h au rond-point des Toucans, puis trois heures plus tard à proximité du collège Omeba Tobo, ont semé la panique. Par mesure de sécurité, l’établissement scolaire a été placé en confinement jusqu’à 17h30, afin de protéger élèves et enseignants.
Un important dispositif de gendarmerie a été mobilisé immédiatement. Grâce à la réactivité des forces de l’ordre et aux signalements recueillis sur place, deux suspects ont pu être interpellés et placés en garde à vue. L’enquête, confiée à la brigade de recherches de Kourou, doit encore déterminer leurs rôles exacts et vérifier si d’autres complices sont impliqués. Selon les premiers éléments, les deux fusillades seraient liées, sans lien toutefois avec l’épisode armé du samedi précédent dans le quartier informel de Chili.
Ces violences à répétition illustrent la montée inquiétante de l’insécurité dans certains quartiers de Guyane. Face à cette réalité, il est urgent que l’autorité de l’État s’affirme sans ambiguïté, pour que la peur et la loi des armes ne remplacent pas l’ordre républicain. Les forces de l’ordre, une nouvelle fois en première ligne, montrent que la République dispose des moyens d’agir. Mais elles doivent pouvoir compter sur le soutien politique et judiciaire, afin que les responsables soient sanctionnés avec fermeté et que la population retrouve la sécurité à laquelle elle a droit.