La Région Guadeloupe a fait adopter, lors du Congrès mondial de la nature de l’UICN à Abou Dhabi (9-15 octobre 2025), une motion inédite appelant à la création d’une gouvernance internationale pour gérer les échouements massifs de sargasses. Ces algues brunes flottantes prolifèrent dans l’Atlantique tropical, formant des amas nauséabonds sur les côtes de la Caraïbe et de l’Amérique.
Une motion adoptée à plus de 96 % à Abu Dhabi
Soutenu par de nombreux partenaires, ce texte a obtenu plus de 96 % des suffrages, une reconnaissance internationale sans précédent pour ce fléau écologique et sanitaire.
Cette motion marque un tournant : pour la première fois, les sargasses sont inscrites à l’agenda des grandes négociations mondiales (COP, Assemblée générale de l’ONU, Sommet des océans). Elle prolonge une stratégie diplomatique initiée dès 2019 en Guadeloupe et consolidée par le Plan d’actions international présenté à Nice en juin 2025.
La Guadeloupe en première ligne
En parallèle, la Région prend la première vice-présidence de la sous-commission sargasses de l’Association des États de la Caraïbe, renforçant son rôle moteur dans la réponse régionale. Localement, elle poursuit la mise en place d’un service public de gestion des sargasses, destiné à protéger la santé des habitants, préserver la biodiversité et soutenir pêche et tourisme.
Un fléau reconnu
Depuis 2011, les sargasses envahissent les côtes caribéennes, alimentées par le réchauffement climatique, la déforestation et l’agriculture intensive. En se décomposant, elles libèrent des gaz toxiques et des métaux lourds, affectant gravement la santé et l’environnement.
Avec cette reconnaissance internationale, le message est clair : la lutte contre les sargasses dépasse désormais le cadre régional et appelle une mobilisation mondiale.



