La Guyane a répondu à l’appel de l’intersyndicale pour cette nouvelle journée de mobilisation du 2 octobre, mais avec une participation en nette baisse par rapport aux précédentes manifestations.

Alors qu’au niveau national, la CGT revendiquait près de 600 000 manifestants – loin du million annoncé le 18 septembre – le ministère de l’Intérieur n’en a compté que 195 000. La tendance est similaire en Guyane, où la mobilisation s’essouffle. Dans les écoles, le rectorat évalue la participation des enseignants à 22,27 %, contre 45,42 % deux semaines plus tôt. Le taux global d’adhésion à la grève dans l’académie est tombé à 11,3 %, contre plus de 21 % lors du dernier mouvement.

À Cayenne, une soixantaine de personnes ont tout de même battu le pavé entre l’hôtel des impôts et le giratoire Justin Catayée. Les slogans résonnaient autour de la justice sociale, de la défense des services publics et du rejet de la réforme des retraites. Denys Oltra, représentant de la FSU Guyane et porte-parole de l’intersyndicale, a rappelé que le mouvement vise à peser sur le nouveau gouvernement : « Nous voulons dire que nous n’accepterons pas la poursuite des politiques menées depuis huit ans. »

Cette baisse de participation traduit un essoufflement de la mobilisation, même si les revendications demeurent fortes. Elle illustre aussi un paradoxe bien connu outre-mer : une population durement touchée par la vie chère et la précarité, mais lassée par des grèves qui fragilisent d’abord les usagers. Les syndicats devront donc trouver le moyen de se faire entendre autrement, sans affaiblir encore un peu plus la cohésion sociale dans un territoire déjà sous tension.

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