Près de 60 étudiants du CROUS Antilles-Guyane à Pointe-à-Pitre ont décidé de déposer plainte contre le SMGEAG (Syndicat mixte de gestion de l’eau et de l’assainissement de la Guadeloupe). Excédés par les coupures d’eau à répétition dans leurs résidences universitaires, ils dénoncent une situation devenue invivable et une gestion défaillante.

Un ras-le-bol général dans les résidences universitaires

Depuis des années, les étudiants des campus de Fouillole, Pointe-à-Pitre et des Abymes subissent des tours d’eau mal appliqués et des coupures prolongées. Selon Allan Traoré, représentant de l’Union étudiante du CROUS Antilles, « la colère monte, certains n’ont plus la force d’attendre, d’autres veulent aller jusqu’au bout ». Une soixantaine de plaintes ont déjà été rédigées, et le collectif espère atteindre la barre des 70 d’ici la fin de la semaine.

Dans certaines résidences, les citernes d’eau sont absentes ou hors service, obligeant les étudiants à dépendre des distributions d’urgence, souvent insuffisantes. Beaucoup doivent acheter eux-mêmes des packs d’eau, un coût supplémentaire difficile à assumer pour des jeunes souvent en situation précaire.

La direction du CROUS a interpellé le SMGEAG par deux courriers officiels. En réponse, le président du syndicat, Ferdy Louisy, rappelle les efforts engagés : plus de 18 000 bouteilles d’eau distribuées et deux citernes installées pour un montant total de 26 461 euros. Il souligne aussi la présence de fuites non réparées sur le réseau interne du CROUS, aggravant les difficultés d’approvisionnement.

Cette action collective des étudiants marque une première en Guadeloupe. Elle pourrait s’élargir à d’autres établissements si la situation ne s’améliore pas rapidement.

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