Depuis vendredi 3 octobre, la ville de Saint-Claude fait face à une attaque informatique d’ampleur, qui a neutralisé la quasi-totalité de ses systèmes numériques. Tous les services municipaux fonctionnent désormais en mode dégradé. Les agents ont dû ressortir les carnets et les formulaires papier pour continuer d’assurer la continuité du service public.

Le troisième adjoint au maire, Cédric Vitalis, explique que « tout ce qui est informatique aujourd’hui est arrêté », précisant que la collectivité « met tout en œuvre pour limiter les impacts de cette intrusion malveillante ». Les démarches administratives se poursuivent donc, mais plus lentement, avec un retour temporaire aux méthodes d’avant l’ère numérique.

Dès la détection de l’attaque, la mairie a sollicité l’appui des experts en cybersécurité de la Région Guadeloupe, en lien avec les autorités nationales. Des analyses sont en cours pour identifier les auteurs et comprendre leurs motivations, qui pourraient être financières ou liées au vol de données personnelles.

Cette attaque s’inscrit dans un contexte national préoccupant, où les collectivités locales deviennent des cibles privilégiées pour les cybercriminels. Les communes ultramarines, souvent moins dotées en moyens techniques, doivent renforcer leurs défenses face à ce type de menaces qui ne connaissent ni frontières ni fuseaux horaires.

Si le retour à la normale pourrait prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, l’élu se veut rassurant : « Nous sécuriserons nos systèmes et ferons tout pour garantir la continuité du service public. »
Un rappel brutal que la cybersécurité n’est plus un luxe mais un impératif républicain, y compris et surtout dans les Outre-mer.

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