La saison tant attendue de la pêche au lambi s’ouvrira en Guadeloupe le 15 octobre et s’achèvera le 15 décembre. Très prisé pour sa chair, ce mollusque emblématique des Antilles reste soumis à une réglementation stricte afin de préserver une ressource fragilisée par des années de surexploitation. Seuls les pêcheurs professionnels sont autorisés à le capturer, exclusivement en apnée ou au trémail, et chaque prise doit peser au minimum 250 grammes de chair nette et présenter un pavillon formé. La pêche à pied reste totalement interdite.

Une ressource menacée et un trafic illégal actif

Si le lambi constitue, avec la langouste et l’oursin blanc, l’une des pêches les plus rentables de l’archipel, son prix élevé — entre 20 et 25 euros le kilo — alimente un trafic illégal venu des îles voisines, où la réglementation est plus souple voire inexistante. Des opérations de contrôle menées par la Direction de la Mer ont déjà permis d’intercepter des cargaisons frauduleuses en provenance d’Antigua et du Venezuela, souvent stockées dans des conditions sanitaires déplorables. En dehors des périodes autorisées, toute pêche, détention ou commercialisation expose les contrevenants à des sanctions sévères : jusqu’à 22 500 euros d’amende et six mois de prison.

Les autorités rappellent enfin que, durant la période légale, les lambis doivent être débarqués avec leur conque et décortiqués devant l’acheteur afin de garantir leur fraîcheur et d’éviter l’écoulement de produits issus de la contrebande. Le respect de ces règles est présenté comme une condition indispensable pour assurer la survie de cette ressource et protéger un patrimoine culinaire majeur de la Guadeloupe.

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