Une étude du ministère de l’Intérieur, publiée ce jeudi 9 octobre 2025, met en évidence un taux de coups et blessures volontaires particulièrement élevé en Guadeloupe. Le phénomène concerne surtout les communes urbanisées, touristiques ou fragilisées sur le plan socio-économique.
Des niveaux supérieurs à la moyenne nationale
En 2022, la France a recensé 142 000 victimes de violences physiques hors cadre familial, soit 2,1 pour 1 000 habitants. Dans les départements d’Outre-mer, dont la Guadeloupe, ce taux dépasse les 3,1 pour 1 000 résidents. Certaines communes de l’archipel, comme Bouillante, atteignent même des niveaux proches de 4,8 pour 1 000. Les violences enregistrées concernent uniquement les atteintes graves à l’intégrité physique (avec ITT d’au moins huit jours ou circonstances aggravantes).
Urbanisation, précarité et zones touristiques en première ligne
L’étude souligne que les communes urbaines ou en difficulté socio-économique sont plus exposées à ce type d’agressions. Le taux de chômage, la densité de population et le faible niveau de diplôme apparaissent comme des facteurs aggravants. Les zones touristiques, où les flux de population sont importants, enregistrent également davantage d’incidents, tout comme les territoires traversés par des axes routiers ou accueillant des lieux de passage fréquentés.
En Guadeloupe comme ailleurs, seuls 21% des victimes déclarent avoir porté plainte. Ces données rappellent l’enjeu majeur de prévention et d’accompagnement dans la lutte contre les violences interpersonnelles.



