Mercredi 5 novembre, une opération conjointe de la gendarmerie et de l’Office national des forêts (ONF) a permis de démanteler un site d’exploitation illégale de bois à Roura, sur la route de l’Est. Deux individus ont été interpellés, placés en garde à vue puis expulsés du territoire.

Un trafic lucratif aux lourdes conséquences écologiques

Sur le site, les agents ont découvert 42 planches de gonfolo gris prêtes à la vente, ainsi qu’une centaine de planches d’angélique détruites sur place car non transportables. L’ONF estime qu’environ 80 m³ de bois, soit une valeur marchande de près de 50 000 euros, ont été abattus illégalement. Les essences visées, parmi les plus précieuses du territoire, sont recherchées pour leur résistance et leur durabilité.

Selon François Korysko, directeur territorial de l’ONF, « les exploitants illégaux pénètrent dans la forêt sans autorisation et identifient les essences les plus rentables, provoquant un appauvrissement durable des parcelles ». Ces abattages, réalisés en dehors de tout encadrement, menacent la biodiversité et fragilisent la filière légale.

Le Code forestier prévoit jusqu’à un an de prison et 45 000 euros d’amende pour la détention de bois sans origine justifiée. Les enquêteurs cherchent désormais à identifier les acheteurs de ces produits, également passibles de sanctions.

L’ONF évoque par ailleurs des liens entre l’exploitation illégale de bois et l’orpaillage clandestin, deux activités souvent menées par les mêmes réseaux. Pour contrer ces trafics, la gendarmerie et les forestiers multiplient les contrôles sur les routes et en forêt, afin de protéger le patrimoine naturel guyanais et préserver une exploitation durable des ressources.

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