L’affaire du collège Auguste-Dédé à Cayenne continue de provoquer un vif émoi en Guyane. Un élève de 5e a été sanctionné après avoir tenu des propos racistes dans l’enceinte de l’établissement. Ses parents, tous deux policiers, ont alors déposé plainte pour harcèlement contre la principale, déclenchant une vague d’indignation et une série de mobilisations dans tout le territoire.

Une mobilisation citoyenne et politique sans précédent

Depuis une semaine, la communauté éducative et de nombreux habitants se rassemblent pour dénoncer ces faits. Le 6 octobre, plusieurs centaines de manifestants ont marché jusqu’à la préfecture de Cayenne à l’appel des députés Davy Rimane et Jean-Victor Castor, rejoints par la maire de Cayenne. Pancartes, slogans et chants ont marqué cette marche pacifique, symbole d’une société unie contre le racisme.

Des lycéens de Lama-Prévot, établissement voisin du collège, se sont également mobilisés, vêtus de rouge pour afficher leur solidarité. « Le racisme n’a pas sa place en Guyane », ont martelé les élèves et enseignants présents. Le recteur Guillaume Gellé s’est rendu au collège pour soutenir la direction et rappeler que de tels propos « n’ont pas leur place dans notre société ».

Face à la pression populaire, le préfet de Guyane, Antoine Poussier, a reçu une délégation d’élus et de représentants syndicaux. À l’issue de cet échange, il a annoncé la suspension des deux fonctionnaires de police, parents de l’élève mis en cause. Une décision saluée par les manifestants, qui y voient un signal fort contre toute forme d’impunité.

Cette affaire, devenue symbole d’une lutte collective contre le racisme ordinaire, met en lumière la détermination des Guyanais à défendre les valeurs de respect et de vivre-ensemble, au sein de l’école comme dans toute la société.

Privacy Preference Center