À 29 ans, Ha’anui Bellais fait ses premiers pas sur grand écran avec Waltzing with Brando, en salles aux États-Unis et au Canada ce 19 septembre. Originaire de Tahiti, il incarne un capitaine de bateau dans ce film retraçant le projet écologique de Marlon Brando sur l’atoll de Tetiaroa. Une première apparition qui pourrait bien marquer le début d’une carrière ambitieuse.
Premiers pas et ambitions internationales
Parti de Papeete à 18 ans pour étudier à HEC Montréal, Ha’anui Bellais découvre le théâtre presque par hasard, en suivant des cours du soir pour surmonter sa timidité. Une passion qui ne deviendra véritable projet qu’après un détour par l’Australie, où il fait sa première figuration sur un tournage, puis un retour à Tahiti, où il enchaîne divers emplois, du management au coaching sportif.
Un déclic personnel le pousse à se lancer pleinement. Conseillé par Vincent Cassel, il quitte tout pour rejoindre Paris en 2021. Il intègre l’Atelier Blanche Salant & Paul Weaver, école réputée où il apprend la rigueur du jeu d’acteur.
Après de nombreux castings infructueux, il décroche un rôle secondaire dans un film fantastique polynésien produit par Sony, puis participe à Waltzing with Brando, présenté au Torino Film Festival en 2024. On le retrouvera également en 2026 dans un biopic sur le général de Gaulle, où il interprète un soldat espagnol.
En parallèle, il continue sa formation, notamment au combat à l’écran, pour élargir ses opportunités. « Quitte à me lancer par passion dans ce domaine, autant viser les étoiles : si je n’y arrive pas, j’atterrirai au moins sur la Lune », confie-t-il.
Un acteur qui refuse les étiquettes
Attaché à ses racines mais désireux d’échapper aux rôles trop stéréotypés, Ha’anui Bellais aspire à explorer des univers variés, du drame à l’action. Il rêve aussi de transmettre un jour son expérience en créant une école de cinéma en Polynésie, pour offrir aux jeunes talents les moyens de se former.
Patient et déterminé, l’acteur avance pas à pas, sans se fixer de barrière. « Le but, c’est de me sentir à ma place. Et si je peux inspirer, tant mieux. Je veux juste que les jeunes chez moi voient que c’est possible. Qu’on peut rêver. Et qu’on peut y aller. »