La Coordination Rurale Maoré 976 tire la sonnette d’alarme face à la multiplication des incendies qui ravagent Mayotte. Son président, Ibrahim Ishak, met directement en cause la culture sur brûlis et les activités agricoles informelles, accusées de détruire les terres cultivables et de fragiliser les producteurs déclarés.

Brûlis illégaux et agriculture parallèle dans le viseur

Alors que les feux se multiplient sur l’île, le syndicat agricole dénonce une pratique ancestrale devenue dangereuse : le brûlis. Malgré les campagnes de prévention, certains exploitants informels continuent d’y recourir pour défricher leurs terrains. « Depuis que les incendies ont commencé, on parle d’une origine liée à cette pratique. Les agriculteurs structurés n’y ont plus recours depuis longtemps », précise Ibrahim Ishak.

Pour la Coordination Rurale, le véritable fléau est un marché agricole parallèle, non déclaré et incontrôlé, qui échappe à toute réglementation. Ce secteur informel, aujourd’hui plus important que le marché officiel selon le syndicat, crée une concurrence déloyale et fragilise les exploitants respectant les règles.

Le syndicat demande des sanctions exemplaires et un renforcement des contrôles, tout en appelant à structurer la filière pour protéger à la fois l’environnement et les producteurs. « Mayotte doit entrer dans le droit commun. Les consommateurs doivent pouvoir acheter des produits sains, issus d’une agriculture respectueuse des règles et de la nature », insiste Ibrahim Ishak.

Privacy Preference Center