Le Bureau de veille sanitaire (BVS) a publié ce mardi son rapport sur l’intoxication alimentaire qui a frappé l’atoll de Rangiroa la semaine dernière. Le bilan est lourd : 80 personnes ont été affectées, trois ont dû être évacuées vers le Centre hospitalier de Polynésie française et une personne souffrant de comorbidités est décédée.
Une infection à la salmonelle confirmée par les analyses
Les investigations sanitaires ont rapidement permis d’identifier l’origine probable de la contamination. Les symptômes observés et leur délai d’apparition ont orienté les analyses vers une infection à la bactérie Salmonella, hypothèse confirmée par des prélèvements effectués sur plusieurs patients. Les cas sont liés à la consommation de plats préparés localement, notamment du poulet fumé et une salade russe contenant de la mayonnaise faite maison.
Les résultats des analyses menées sur les restes alimentaires sont sans appel. Ils révèlent la présence de Salmonella enteritidis, ainsi que d’autres germes pathogènes d’origine environnementale et fécale. L’enquête du BVS met en évidence plusieurs manquements aux règles d’hygiène : décongélation à température ambiante, rupture de la chaîne du froid et du chaud, et absence de dispositif adéquat pour le lavage des mains.
Cette intoxication, qualifiée de « grande ampleur » par les autorités sanitaires, rappelle l’importance du respect strict des normes d’hygiène alimentaire, notamment dans la préparation et la conservation des plats à base de viande et d’œufs crus. Des actions de sensibilisation et de contrôle supplémentaires pourraient être menées dans les prochains jours à Rangiroa.



