Depuis le 8 octobre, Cayenne vibre au rythme du jazz… et du reggae. Pour sa 12e édition, le Kayenn Jazz Festival a choisi le thème « Roots, Jazz and Reggae », un clin d’œil à la chanson emblématique de Bob Marley. L’événement, organisé sur la place des Amandiers rebaptisée place Auguste Horth, met cette année à l’honneur la rencontre de deux genres musicaux issus des luttes noires et porteurs d’un même souffle de liberté.
Une programmation entre héritage et modernité
Le plateau artistique est exceptionnel : Monty Alexander, le pianiste jamaïcain surnommé « le pape du reggae & jazz », ouvrira le bal avant le concert très attendu de Ky-Mani Marley, l’un des fils de la légende du reggae. À leurs côtés, plusieurs figures caribéennes de la scène roots comme Little Guerrier et Queen Omega viendront porter haut les couleurs de la Caraïbe. Les artistes guyanais Alt Blaq, Anccy Clet et Valérie Tribord complètent la programmation.
Au-delà des concerts, le festival propose ateliers et conférences sur les héritages africains, les résistances culturelles et les influences musicales entre continents. Pour Françoise James, de la mairie de Cayenne, ce festival vise à « démocratiser le jazz » et à « renouer avec sa dimension populaire et universelle ».
Le Kayenn Jazz Festival, qui se poursuit jusqu’au 19 octobre, confirme une fois encore son ambition : faire dialoguer les musiques du monde et les cultures des peuples libres. Une célébration artistique et spirituelle, où le groove du reggae rejoint le swing du jazz dans un même élan de fraternité.



