La violence scolaire franchit une nouvelle ligne rouge en Nouvelle Calédonie. Ce mercredi 3 décembre, personnels, enseignants et quelques parents se sont rassemblés devant le collège public de Koumac pour un débrayage symbolique, à l’appel du syndicat SFP CGC. Cette mobilisation fait suite à l’agression d’une professeure d’anglais, frappée au visage par un élève de cinquième Segpa, âgé d’à peine douze ans.
Un signal d’alarme pour l’école et l’autorité
Selon le syndicat, le collégien venait d’être convoqué par la direction pour des dégradations dans l’établissement. De retour en classe, il aurait été réprimandé par l’enseignante pendant le cours, avant de lui asséner un coup de poing. L’enseignante, profondément choquée, n’est pas la seule victime dans cette affaire : c’est l’institution scolaire tout entière qui est visée, et avec elle l’autorité de la République dans un territoire déjà éprouvé par des tensions sociales et éducatives.
Une plainte aurait été déposée. L’élève est actuellement écarté de l’établissement, sous mesure conservatoire, dans l’attente de son conseil de discipline. Pour le SFP CGC, ce débrayage vise à « sensibiliser, alerter, dire non à la violence ». Message clair : l’école ne peut pas devenir un lieu d’impunité ni un espace où l’on laisse prospérer la brutalité contre ceux qui instruisent et encadrent nos enfants.
Cet épisode rappelle l’urgence d’un soutien ferme aux équipes éducatives, d’une réponse disciplinaire sans faiblesse et d’un travail profond avec les familles. Protéger les enseignants, c’est protéger l’école, donc l’avenir même de la jeunesse calédonienne.



