La 13ᵉ édition de Kréyòl an mouvman a été lancée samedi 4 octobre à l’habitation La Ramée, à Sainte-Rose, sous le thème « An nou fè yonn », un appel à l’unité et à la transmission. Porté par le Département de la Guadeloupe, le Mois du créole 2025 invite les Guadeloupéens à célébrer leur langue, leur culture et leur identité tout au long d’un mois de festivités.
Le coup d’envoi a été donné par la veillée « Wonn a véyé annou », animée par le conteur Patrick Solvet, en hommage aux anciens. Tambours, chants, contes et musiques ont replongé le public dans les traditions d’antan, avec la participation de figures emblématiques telles qu’Esnard Boisdur, Emmanuel Kancel, Ti Bénin, Fayo ou encore Ti Jan. Une soirée de partage et d’émotion qui a ouvert un mois placé sous le signe de la fierté culturelle.
Le créole, ciment du lien social et symbole d’unité
Jusqu’au 31 octobre, plusieurs rendez-vous mettront en lumière la richesse du patrimoine créole : ateliers de contes et de musique pour enfants à Sainte-Anne, dictée créole dans les bibliothèques de onze communes et grande finale au Gosier le 18 octobre. Point d’orgue de l’événement, la journée « An nou sanblé pou fè yonn » rassemblera le 26 octobre, sur la place de la Victoire à Pointe-à-Pitre, les différentes composantes de l’identité guadeloupéenne.
Au-delà de la fête, Kréyòl an mouvman rappelle que la langue créole n’est pas un folklore, mais un pilon de la cohésion sociale et un symbole vivant de l’histoire française des Antilles. Dans un contexte où les repères identitaires se cherchent, cette initiative du Département agit comme un manifeste de fierté, d’unité et d’attachement à la République, dans la continuité d’une Guadeloupe pleinement française et résolument ouverte sur son héritage.



