À mi-parcours de la Boulangère Mini Transat 2025, la tension monte sur l’Atlantique. Après une semaine de navigation depuis les Canaries, la flotte de 90 solitaires affronte un vaste système anticyclonique semé de zones de calmes, véritable piège pour les navigateurs. Dans cette configuration exigeante, le Guadeloupéen Robinson Pozzoli confirme son talent et sa maîtrise tactique en se maintenant solidement dans le top 5 de la course.

À bord de son proto UOUM 1026, le jeune marin guadeloupéen navigue au coude-à-coude avec Julien Letissier. Tous deux misent sur une route intermédiaire prudente mais régulière, évitant les excès de manœuvres qui coûtent cher en énergie et en matériel. Cette stratégie, patiente et mesurée, pourrait bien s’avérer payante dans les derniers jours de course, lorsque la flotte retrouvera des alizés plus stables.

Pendant ce temps, la menace du sud se précise. Thaïs Le Cam, seule navigatrice à avoir osé un long détour vers les basses latitudes, profite désormais de vents plus soutenus et remonte rapidement au classement. Actuellement septième, à 265 milles du leader, elle pourrait bien bouleverser la hiérarchie dans la dernière ligne droite vers les Antilles.

Pour Pozzoli, originaire de Guadeloupe et déterminé à briller sur “sa” transat, chaque mille compte désormais. La victoire reste accessible, mais la constance et la lucidité seront décisives. Dans cette édition marquée par la finesse stratégique autant que par la résistance physique, le jeune skipper incarne la nouvelle génération ultramarine de la course au large : rigoureuse, ambitieuse et prête à hisser haut les couleurs françaises de l’Atlantique.

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