Les producteurs guadeloupéens poussent un soupir de soulagement. L’enveloppe POSEI dédiée à la banane reste fixée à 129,1 millions d’euros pour 2025, sans le prélèvement qui avait été envisagé, confirme un courrier du directeur de l’Odeadom adressé le 27 octobre aux responsables de la filière.

Un arbitrage qui sécurise la fin d’année

Concrètement, les paiements de fin d’année se feront sur la base intégrale du programme, avec une avance dans les prochains jours puis le solde attendu en décembre. Les 2 millions d’euros qui devaient être prélevés pour financer la diversification agricole en Martinique ne seront donc pas retranchés aux producteurs, alors que la clé de répartition envisagée menaçait de coûter environ 500 000 euros par an aux Guadeloupéens.

Ce rétropédalage met fin à des mois d’incertitude, nourris par des décisions gouvernementales successives et contradictoires. La profession, emmenée en Guadeloupe par Francis Lignières, dénonçait une remise en cause de la parole de l’Etat. Le signal envoyé est désormais celui de la stabilité et de la confiance, conditions indispensables pour investir, maintenir l’emploi et poursuivre la montée en gamme.

Le POSEI demeure un levier stratégique pour absorber les surcoûts d’éloignement et de contraintes naturelles et préserver la compétitivité d’une filière ultramarine clé. C’est aussi un outil de transition, utile pour accompagner l’innovation, la transformation locale et la valeur ajoutée sur le territoire.

Reste une inconnue : comment sera financée la diversification martiniquaise, initialement annoncée à hauteur de 2 millions d’euros. Le courrier de l’Odeadom ne le précise pas. Les acteurs attendent désormais une solution dédiée qui ne fragilise pas les piliers productifs des Antilles.

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