Les autorités françaises ont déjà dépassé, dès septembre, le niveau de cocaïne interceptée en 2024. Une hausse spectaculaire qui reflète l’ampleur croissante du narcotrafic mondial, particulièrement dans la zone Caraïbe.
Une production mondiale en explosion qui démultiplie les routes du trafic
En déplacement en Martinique, le patron de l’Office antistupéfiants (Ofast), Dimitri Zoulas, a annoncé que plus de 70 tonnes de cocaïne avaient été saisies par les services français au mois de septembre 2025. Ce volume dépasse largement le record de 2024, fixé à 54 tonnes. L’année précédente était déjà historique, avec une progression de 130 pour cent.
Selon l’Ofast, cette hausse s’explique par un fait majeur. La production mondiale de cocaïne atteint désormais 4 000 tonnes. Les pays producteurs comme la Colombie, le Pérou et la Bolivie exportent massivement, et la zone Caraïbe demeure l’un des principaux corridors vers l’Europe. Plus de la moitié des quantités saisies par la France y transitent.
Avec cette abondance, les réseaux se multiplient et les routes clandestines se diversifient, augmentant mécaniquement les interceptions.
En parallèle, Dimitri Zoulas a rappelé que la France n’apporte aucune contribution aux frappes américaines conduites dans la Caraïbe et le Pacifique contre des embarcations soupçonnées de transporter de la drogue. Ces opérations ont causé au moins 76 morts. Les services français refusent de transmettre le moindre renseignement pouvant aboutir à une action militaire. Les zones d’intervention françaises ne recoupent d’ailleurs pas celles ciblées par Washington.
Face à un trafic toujours plus actif, l’Ofast prévoit une intensification de la lutte contre les organisations criminelles, alors que la pression sur les Antilles et l’axe atlantique ne cesse de croître.



