En Guadeloupe, où plus d’un bébé sur dix naît prématuré, le CHU de Pointe-à-Pitre et l’association Mabo se sont engagés dans le Challenge peau à peau, un événement national rappelant l’importance vitale du contact parent-enfant pour les nouveau-nés les plus fragiles.

Le peau à peau, un geste simple qui sauve des vies

Avec 10,2% de naissances prématurées et autant de faibles poids de naissance, l’archipel reste beaucoup plus touché que l’Hexagone. Hypertension, obésité ou diabète gestationnel figurent parmi les facteurs de risque relevés par les équipes soignantes. D’où l’importance du peau à peau, véritable soin de développement. Durant 48 heures, les équipes de néonatalogie du CHU ont comptabilisé chaque minute passée par les parents contre la peau de leur bébé, une pratique qui stabilise la température, réduit le stress, soutient l’allaitement et renforce le lien d’attachement.

Pour accompagner les familles, l’association Mabo a installé au CHU un espace éphémère de répit, offrant boissons, repas et lieux d’échanges. Une bouffée d’air indispensable alors que certaines hospitalisations durent jusqu’à six mois. Un lieu permanent est d’ailleurs prévu dans le futur CHU.

Témoignant auprès des équipes, Pierre Delabrosse, papa de triplés nés à 34 semaines, résume l’état d’esprit des familles engagées dans le Challenge. « Dès que je peux faire du peau à peau, je le fais. On sait à quel point c’est bon pour eux. Et nous sommes très bien guidés, cela nous rassure énormément. »

Privacy Preference Center