À l’approche de la Journée mondiale de prévention du suicide, le 10 septembre, l’association SOS Suicide tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme. Sa présidente, Annie Tuheiava-Mairau, constate une augmentation significative des appels de détresse, reflet d’un phénomène qui prend de l’ampleur en Polynésie française.

Les profils sont variés : jeunes en proie au mal-être familial ou scolaire, adultes fragilisés par des ruptures ou des difficultés sociales, mais aussi personnes âgées. Dans de nombreux cas, la consommation d’ice aggrave la situation, plongeant certains dans une violence destructrice pouvant mener au passage à l’acte. Face à ces drames, l’association collabore étroitement avec les psychiatres, médecins et urgentistes pour apporter une réponse rapide et adaptée.

Au-delà de l’assistance téléphonique, plusieurs actions de sensibilisation vont être menées dans les jours à venir : une randonnée cycliste solidaire autour de Tahiti, une conférence à l’assemblée de Polynésie, un débat public à Pirae et une soirée œcuménique réunissant les églises. L’objectif est double : briser le silence qui entoure le suicide et offrir un soutien concret aux familles endeuillées.

La prévention du suicide en Polynésie ne peut pas reposer uniquement sur la bonne volonté d’associations. Elle appelle un engagement collectif : celui des élus, des soignants, mais aussi de la société toute entière, pour protéger les plus vulnérables et restaurer l’espérance. Car derrière chaque statistique, il y a une vie arrachée et un lien social fragilisé, qui nous concerne tous.

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