Fin août, le sénateur Teva Rohfritsch, accompagné d’Édouard Fritch et de Gaston Tong Sang, s’est rendu à Taïwan pour une mission qualifiée d’« exploratoire » : formation, culture, innovation, tourisme. Une initiative immédiatement critiquée par le consul de Chine à Papeete, Lixiao Tian, qui y a vu un geste « politique » contraire aux relations franco-chinoises.
Défendre l’ouverture sans rompre l’équilibre républicain
La réponse des élus autonomistes a été ferme. Teva Rohfritsch a rappelé que « la Polynésie française n’est pas une province chinoise » et que les parlementaires n’ont pas à se soumettre aux injonctions d’un consul étranger. Édouard Fritch a souligné que ce déplacement s’inscrivait dans une logique d’échanges constructifs, et non dans la rivalité sino-taïwanaise.
Dans un contexte de fortes tensions internationales, la Polynésie française semble affirmer sa liberté de tisser des liens régionaux tout en demeurant pleinement ancrée dans la République. L’épisode rappelle que l’Outre-mer doit composer avec des enjeux géopolitiques majeurs, mais que sa stabilité et son avenir passent avant tout par la fidélité à la France et par la défense d’un espace pacifique ouvert sur le monde.



