Depuis le début de l’année 2025, 39 cas de tuberculose ont été confirmés à Mayotte. L’apparition d’un nouveau cas cette semaine rappelle la vulnérabilité du territoire face à cette maladie ancienne, souvent importée des pays voisins. Une femme récemment arrivée des Comores a été admise au Centre Hospitalier de Mayotte et placée en isolement pour éviter toute propagation.

Une maladie qui touche surtout les populations précaires

L’Agence régionale de santé confirme que la situation reste stable, avec un nombre de cas similaire à celui des années précédentes (36 en 2024 et 35 en 2023). Le taux d’incidence de la tuberculose à Mayotte est environ deux fois plus élevé que celui observé en métropole. Les zones à forte précarité et les populations migrantes non vaccinées sont les plus touchées, en raison des conditions de vie difficiles et de la promiscuité.

Dans l’Hexagone, la maladie est rare grâce à la vaccination, mais à Mayotte et en Guyane, elle continue de circuler activement. En 2022, l’île affichait déjà un taux d’incidence de 14,1 cas pour 100 000 habitants. Les autorités sanitaires rappellent que la tuberculose, transmise par la toux, reste hautement contagieuse mais se soigne bien si le traitement antibiotique est suivi jusqu’à son terme.

Les services de santé maintiennent une veille épidémiologique renforcée : chaque cas confirmé entraîne un isolement et un suivi des contacts. Le vaccin BCG demeure fortement recommandé pour les enfants vivant à Mayotte, où les flux migratoires et les conditions de logement précaires favorisent la transmission de cette maladie difficile à éradiquer.

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