Ce samedi 13 septembre, un nouvel épisode de lahar – coulée de boue volcanique – a traversé la commune du Prêcheur en Martinique. Alimenté par les fortes pluies et les éboulements successifs de la falaise Samperre, le phénomène, jugé de niveau modéré, rappelle que la zone reste sous haute surveillance.
Une répétition des épisodes de 2018
Les scientifiques de l’Observatoire volcanologique et sismologique de la Martinique constatent que les dépôts de matériaux volcaniques en amont de la rivière sont comparables à ceux de 2018, année où plusieurs lahars avaient frappé la commune avec violence. Le risque de coulées plus destructrices est donc bien présent, surtout avec l’arrivée annoncée d’une onde tropicale en début de semaine prochaine.
Des consignes claires de sécurité
Les autorités insistent :
ne jamais franchir la rivière du Bourg par temps de pluie, même faible ;
rester éloigné des lits et berges fragilisées ;
suivre en permanence les consignes de la préfecture et de l’Observatoire.
Le maire du Prêcheur, Alain Germain Duton, a rappelé que le déclenchement des sirènes d’alerte n’est pas un spectacle, mais un signal vital à respecter. Or, plusieurs habitants se sont encore attroupés sur le pont pour observer le phénomène. La gendarmerie a dû intervenir pour disperser les curieux.
Un phénomène appelé à se reproduire
Comme le souligne Jérôme Vergne, directeur de l’Observatoire, les éboulements de Samperre ont accumulé de grandes quantités de sédiments prêts à être mobilisés par les pluies. Autrement dit, de nouveaux lahars sont attendus dans les prochaines semaines ou mois, leur intensité dépendant directement des conditions météorologiques.
Ce nouvel épisode rappelle l’extrême vulnérabilité de cette zone et la nécessité d’une vigilance de chaque instant. Le respect scrupuleux des consignes de sécurité est la seule garantie pour éviter qu’un phénomène naturel, certes prévisible, ne se transforme en drame humain.
