Vendu entre 20 et 30 euros le kilo, le lambi reste l’un des produits de la mer les plus recherchés en Guadeloupe, mais aussi l’un des plus encadrés. La saison 2025, ouverte du 15 octobre au 15 décembre, n’a concerné que les pêcheurs professionnels, dans un objectif clair : préserver une ressource fragilisée par la surpêche et les trafics.
Une réglementation stricte pour sauver la ressource
La pêche au lambi est interdite en dehors de la période d’ouverture, pour tous. Pendant la saison, elle se pratique en apnée ou au trémail, et uniquement par des professionnels titulaires d’une licence. La règle est nette : seuls les lambis au pavillon formé et d’au moins 250 grammes de chair nettoyée peuvent être capturés, puis vendus.
Autre obligation : les lambis doivent être débarqués et présentés entiers, avec leur conque, afin de permettre à l’acheteur de vérifier la fraîcheur. La pêche à pied est interdite, tout comme la commercialisation en frais durant la fermeture, autant de garde-fous destinés à empêcher l’épuisement de l’espèce.
Cette discipline n’empêche pas les tensions sur la ressource, d’autant que l’élevage reste peu performant malgré des réussites de reproduction observées dans la Caraïbe. La forte valeur du produit alimente aussi un trafic illégal, notamment depuis des îles anglophones voisines où la réglementation est plus souple, voire inexistante.
Les contrevenants s’exposent à des amendes administratives et à des sanctions pénales pouvant aller jusqu’à 22 500 euros et six mois d’emprisonnement. Sur ce dossier, l’enjeu est autant économique que régalien : faire respecter la loi pour protéger durablement un patrimoine halieutique ultramarin.



