Le plus grand porte-avions du monde, l’USS Gerald R. Ford, a fait son entrée ce mardi 11 novembre dans la zone du Commandement Sud des États-Unis. Accompagné de trois destroyers lance-missiles, il symbolise une démonstration de puissance américaine inédite dans une région déjà fragilisée par les tensions politiques et militaires.
Une riposte immédiate du Venezuela
Face à cette arrivée, Caracas a dénoncé une “provocation impérialiste” et annoncé un déploiement massif de ses forces armées, soutenues par la Russie. Des exercices militaires ont été lancés sur tout le territoire vénézuélien, impliquant troupes terrestres, avions de chasse et systèmes de défense antiaérienne.
Ce déploiement américain s’inscrit dans une logique d’endiguement de l’influence russo-chinoise en Amérique latine. Mais il a déjà provoqué des réactions en chaîne : la Colombie a suspendu sa coopération militaire avec Washington, le Brésil a exprimé sa “vive préoccupation”, et le Royaume-Uni a pris ses distances. Dans une région longtemps épargnée par les confrontations de grandes puissances, la présence du Gerald R. Ford marque un tournant stratégique qui pourrait redessiner durablement l’équilibre géopolitique des Amériques.



