Alors que les juges d’instruction avaient autorisé Christian Tein et quatre autres militants indépendantistes à rentrer sur le Caillou, le parquet de Paris a fait appel, jeudi 2 octobre. Une décision saluée par une partie de la population et des responsables loyalistes, qui redoutaient le retour d’un agitateur au cœur des émeutes meurtrières de mai 2024 et un regain de tensions.
Un rôle central dans le chaos
Mis en examen pour vols en bande organisée avec arme, destructions et association de malfaiteurs après les émeutes meurtrières de mai 2024, Christian Tein, aujourd’hui président du FLNKS, reste au cœur d’une procédure pénale majeure. À l’époque chef de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), il est accusé d’avoir joué un rôle central dans les violences qui ont fait 14 morts et plongé la Nouvelle-Calédonie dans le chaos. La chambre de l’instruction devra prochainement se prononcer, mais pour beaucoup, son retour sur le territoire constituerait un risque grave pour l’ordre public, en envoyant un signal désastreux et en ravivant des tensions encore vives.
Des avocats vent debout
Les conseils de Tein dénoncent une décision politique et affirment que « rien ne justifie d’empêcher son retour ». Ils soulignent que leur client a respecté les conditions de son contrôle judiciaire et pris la parole publiquement sans inciter à la violence. Mais la justice semble agir dans l’intérêt général : protéger la sécurité des Calédoniens, empêcher la réapparition de foyers de violence et rappeler que personne n’est au-dessus des lois de la République. Le temps de l’impunité est révolu : la Nouvelle-Calédonie doit rester française et en paix.



