À six mois des élections municipales, le Parti Socialiste Guyanais (PSG) amorce sa campagne avec la présentation de ses premiers candidats à Saint-Laurent du Maroni et Matoury. Une rentrée politique placée sous le signe du renouveau… et du pari risqué de reconquérir un électorat en perte de confiance.

Un parti en quête de souffle

Réuni à Cayenne, le PSG a affiché sa volonté de « reconstruction » après plusieurs années de divisions internes et de recul électoral. Sous la houlette de Patrice Catayée, petit-fils du fondateur Justin Catayée, le parti revendique un retour au terrain et à la proximité avec les habitants. Mais la tâche s’annonce ardue dans un paysage politique guyanais désormais éclaté entre forces centristes, écologistes et mouvements indépendants.

Des visages connus pour une nouvelle bataille

À Saint-Laurent du Maroni, Wender Karam portera les couleurs socialistes face à une concurrence déjà redoutable : la maire sortante Divers-droite Sophie Charles et l’ancien édile Léon Bertrand sont sur les rangs. À Matoury, c’est l’ex-secrétaire général du parti, Roland Léandre, qui tentera de bousculer le maire sortant Serge Smock. Deux candidatures symboliques, mais qui devront convaincre au-delà du cercle militant.

Entre fidélités et calculs locaux

Le PSG a par ailleurs confirmé son soutien à Sandra Trochimara, maire de Cayenne, au cas où celle-ci briguerait un nouveau mandat. Une alliance de raison, qui traduit le réalisme d’un parti plus soucieux d’exister dans les majorités locales que de se poser en force d’alternative.

Soixante-dix ans après sa création, le Parti Socialiste Guyanais veut montrer qu’il peut encore peser. Mais sa renaissance dépendra moins des symboles que de sa capacité à renouer avec une population lassée des promesses d’une gauche divisée et peu novatrice.

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