La Guadeloupe fait face à une augmentation préoccupante des cas de leptospirose, une maladie bactérienne transmise par l’urine des rongeurs, principalement les rats. Depuis le début de l’année 2025, plus de 60 cas ont été recensés, dont 22 en seulement deux mois, ainsi qu’un décès, selon l’Agence régionale de santé (ARS).

Cette infection, qui touche aussi bien les zones urbaines que rurales, se propage surtout en saison des pluies et en période post-cyclonique, lorsque les inondations multiplient les contacts avec des eaux stagnantes contaminées. Les autorités redoutent une nouvelle hausse avec les opérations de nettoyage menées après le passage des tempêtes.

L’ARS appelle la population à redoubler de vigilance. Les habitants sont invités à porter gants et bottes lors des travaux extérieurs, à désinfecter soigneusement les plaies, à se laver les mains après tout contact avec de la boue ou de l’eau stagnante, et à éviter les baignades en rivières ou mares non contrôlées. Ces gestes simples peuvent sauver des vies.

La leptospirose débute souvent par une forte fièvre, des douleurs musculaires, des maux de tête et des vomissements, avant d’évoluer vers des formes plus graves touchant le foie, les reins ou les poumons. Un diagnostic précoce et un traitement antibiotique adapté permettent la guérison.

Au-delà de l’urgence sanitaire, cette épidémie rappelle la fragilité des infrastructures d’assainissement et la nécessité d’un plan durable de dératisation. Dans ce combat pour la santé publique, la prévention reste la première ligne de défense et un devoir collectif de responsabilité.

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