L’illettrisme et l’illectronisme restent un frein majeur au développement des territoires ultramarins. Avec des taux deux à cinq fois supérieurs à ceux de l’Hexagone, ces difficultés privent encore trop d’Ultramarins de l’accès à l’emploi, à la formation, aux soins et aux démarches du quotidien. Face à cette urgence, le gouvernement lance pour la première fois un plan interministériel spécifiquement dédié aux Outre-mer, sur la période 2025 à 2028.

Des chiffres alarmants et une réponse sur mesure

Jusqu’à 25 pour cent d’adultes sont concernés à Mayotte, plus de 20 pour cent en Guyane, 12 pour cent à La Réunion, 9 pour cent en Guadeloupe et 8 pour cent en Martinique. Chez les jeunes, la situation est tout aussi préoccupante avec, dans certains territoires, plus d’un sur deux en grande difficulté de lecture. Le plan a été construit avec les acteurs locaux, préfets, recteurs, collectivités et associations, pour tenir compte des réalités de terrain et du plurilinguisme, considéré comme un levier pour renforcer la maitrise du français.

Le dispositif s’articule autour de six axes et seize mesures, allant de la prévention dès la petite enfance au repérage systématique des personnes en difficulté, en passant par l’accès aux savoirs de base dans le monde du travail. Porté par plusieurs administrations de l’État avec l’appui de l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme et du Service militaire adapté, il doit bénéficier de financements nationaux et européens.

Un suivi annuel et des objectifs clairs sont annoncés pour mesurer les progrès, ajuster les actions et garantir l’efficacité des moyens engagés. Pour les Outre-mer, la réussite de ce plan est un enjeu de cohésion nationale et de justice sociale, afin que chaque citoyen puisse pleinement exercer ses droits et prendre sa place dans la République.

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