Lycée des Lumières à Kawéni : la fin du droit de retrait après les premières sécurisations

Après plusieurs jours de tensions, les enseignants du lycée des Lumières ont repris les cours vendredi, convaincus par les premières mesures concrètes de sécurisation mises en place autour de l’établissement.

Des travaux engagés et un retour sous vigilance

Depuis la mi-septembre, ce lycée de 2 900 élèves est régulièrement secoué par des violences aux abords et dans l’enceinte. Ces incidents avaient encore entraîné des évacuations les 6 et 7 novembre, puis un refus de reprise des cours de la part d’une partie des professeurs le 12 novembre. Ils dénonçaient l’absence de réalisations promises et un climat jugé dangereux.

Jeudi, l’intervention d’une entreprise sur la clôture extérieure a marqué un tournant. Une rangée de nouveaux barbelés a été installée pour prévenir les intrusions, rassurant enfin la communauté éducative. La commission hygiène et sécurité ayant émis un avis favorable, les quelque cinquante enseignants encore en droit de retrait ont repris le travail vendredi.

« On reste attentifs aux conditions de cette reprise et au moindre problème », confirme Giulio Pennelli, professeur de philosophie.

Du côté des élèves, le retour à la normale est progressif. L’arrivée dans la zone scolaire s’effectue désormais sous présence policière, avec fouilles systématiques pour empêcher l’entrée d’armes au sein du lycée. Après la suspension des cours en début de semaine, seuls les terminales et BTS ont repris mercredi, rejoints par les secondes jeudi, puis les premières vendredi.

Des mesures conservatoires visent plusieurs élèves impliqués dans les violences, en attendant la tenue de conseils de discipline. Une rencontre avec les parents concernés est également prévue.