La Maison de la Nouvelle-Calédonie (MNC), installée rue de Ventadour dans le 1er arrondissement de Paris, fermera en janvier 2026 après décision de son conseil d’administration. Une fermeture assumée par le président du gouvernement Alcide Ponga, qui met en avant l’impasse financière d’un outil devenu trop coûteux, avec un loyer mensuel de 6 à 7 millions de francs CFP et un budget annuel encore proche de 300 millions en 2025.

Un service annexe pour maintenir la présence calédonienne à Paris

L’exécutif calédonien ne renonce pas pour autant à une représentation dans l’Hexagone. Alcide Ponga évoque une solution de remplacement dans le 7e arrondissement, rue Général Bertrand, dans des locaux appartenant déjà à la Nouvelle-Calédonie. Le projet viserait une structure moins grande et moins chère, sous forme de service annexe rattaché aux relations extérieures, sur le modèle polynésien. Le coût d’aménagement est estimé à 40 millions de francs CFP, pour une ouverture espérée d’ici fin 2026.

Entre-temps, la fin de la MNC réorganise plusieurs missions. L’accueil des étudiants, environ 3 000 par an, serait désormais entièrement pris en charge par les provinces, même si des difficultés sont anticipées pour la province des Îles Loyauté. Pour les évacuations sanitaires, la Cafat a mis en place un nouveau dispositif confié à une association dédiée à Paris à partir du 1er janvier 2026. En 2025, 271 évasans ont été réalisés vers l’Hexagone, dont 187 avaient transité par la MNC.

Reste enfin la question sociale. Douze salariés sont directement concernés par la fermeture. Le gouvernement annonce une enveloppe d’accompagnement pour la rupture des contrats, dans un contexte où la rationalisation budgétaire est présentée comme incontournable. Pour la Nouvelle-Calédonie, il s’agit de tourner une page sans rompre le lien avec Paris, en privilégiant un format plus sobre et conforme aux règles de gestion publique.

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