La mangrove, véritable barrière naturelle contre l’érosion et sanctuaire de biodiversité, est aujourd’hui scrutée par la communauté scientifique. Deux études récentes permettent d’évaluer son état de santé dans les Antilles françaises, avec un objectif clair : alimenter la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).

Une érosion mesurée et des menaces persistantes

La première étude dresse un inventaire précis des mangroves et forêts marécageuses, en identifiant les pressions principales : urbanisation sauvage, assainissement défaillant, réchauffement climatique et espèces exotiques envahissantes. La seconde mesure la perte de surface grâce à une analyse diachronique des images aériennes. En Guadeloupe, la mangrove boisée occupe entre 3 152 et 3 420 hectares en 2020, soit une perte nette estimée à 461 hectares depuis 1951.

Face à cette régression, les chercheurs insistent sur l’urgence de renforcer les politiques de préservation et de valorisation des zones humides, au même titre que les récifs coralliens. Car au-delà de leur rôle écologique, ces écosystèmes sont essentiels à la résilience des territoires face au dérèglement climatique.

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