L’attaque survenue dimanche à Ua Pou, dans l’archipel des Marquises, relance la question de la présence inhabituelle des requins dans les eaux polynésiennes. Le nageur blessé, actuellement hospitalisé à Nuku Hiva, est désormais hors de danger. Mais le phénomène, observé depuis plusieurs semaines, intrigue autant qu’il inquiète les habitants.
Selon Georges Toti Teikiehuupoko, premier adjoint au maire de la commune, « il y a plein de requins en ce moment ». Les pêcheurs, qu’ils soient en bonitier, poti marara ou en plongée sous-marine, confirment la multiplication des squales. Même les poissons balistes, pourtant peu recherchés par les requins, sont désormais attaqués. Ce constat s’étend à tout l’archipel des Marquises, où les observations se multiplient sans explication scientifique claire.
Les autorités locales ont installé des panneaux d’avertissement près du port de Ua Pou pour rappeler que la baignade n’y est pas surveillée. En attendant des analyses plus poussées, les habitants s’organisent pour éviter les zones à risque.
Cette recrudescence de requins pourrait être liée à des modifications des courants marins, à la surpêche ou à la baisse des ressources naturelles, des phénomènes que les biologistes marins étudient de près. En Polynésie française, où la mer est un espace de vie et de subsistance, la prolifération des squales interroge autant sur l’équilibre écologique que sur la sécurité des populations.



