En partenariat avec les Hôtels Karibea

La colère gronde dans le Nord de la Martinique. Treize maires des communes du Nord-Atlantique et du Nord-Caraïbe ont signé un courrier commun pour dénoncer les perturbations massives dans la distribution d’eau potable. En cause : un conflit social qui paralyse la SAUR depuis le 11 août et plonge des dizaines de milliers d’habitants dans la pénurie.

Selon l’entreprise, le réseau a même été la cible d’actes de sabotage ces derniers jours, privant jusqu’à 50 000 foyers d’eau courante. Mais pour les élus, l’argument ne saurait masquer l’urgence : « Cela fait plus de 48 heures que notre commune n’a pas une goutte d’eau », alerte Jean-Marc Bocquet, maire de Case-Pilote, qui dénonce une rupture de service insupportable dans le cadre d’une délégation publique.

Du côté du Morne-Rouge, moins touché par la grève, la maire Jenny Dulys-Petit rappelle une évidence : « L’eau sort du Nord, c’est le Nord qui alimente toute la Martinique. Nous ne comprenons pas ces coupures ». Une solidarité inédite s’est donc mise en place entre communes voisines, conscientes que la crise dépasse les frontières locales et mine la confiance des Martiniquais envers la gestion de l’eau.

Les élus exigent un rétablissement immédiat de la distribution et appellent la SAUR à assumer ses obligations de service public. À défaut, ils se réservent le droit de durcir le ton. Car pour ces maires, la continuité de l’accès à l’eau, ressource vitale et bien commun, ne saurait être prise en otage par des blocages internes ou des querelles syndicales.

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