Le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC) a officialisé la création de son parti politique PLP – Pour Le Peuple, inscrit au Journal officiel le 23 septembre 2025. Son président, Rodrigue Petitot, dit « le R », présente ce mouvement comme un prolongement de la mobilisation contre la vie chère.
Un discours populiste aux contours flous
Le nom du parti a été choisi lors du « Matinik Tour », une tournée estivale que ses organisateurs qualifient de consultation populaire. Mais derrière l’affichage participatif et les slogans fédérateurs, le PLP peine à présenter une ligne claire. Les cinq valeurs mises en avant – intégrité, respect, solidarité, engagement et fraternité – relèvent davantage de la rhétorique que d’un véritable projet politique. Aucune proposition sérieuse n’est formulée pour répondre aux défis économiques et sociaux de la Martinique.
Une contestation qui ne doit pas fragiliser la République
Si certains voient dans ce parti une « voix du peuple », il s’agit surtout d’un nouvel outil de contestation, qui risque d’alimenter la défiance envers l’État et d’encourager les dérives communautaristes. La Martinique, comme l’ensemble des Outre-mer, a besoin de stabilité, d’investissement et de solutions concrètes, pas de slogans populistes qui entretiennent l’illusion d’une rupture avec la République. Face à la vie chère, les réponses doivent passer par le travail, l’entreprise et la coopération loyale avec la Nation, et non par la surenchère politique.



