À l’approche des fêtes de fin d’année, l’État déploie un dispositif de sécurité d’ampleur en Martinique. Police nationale, gendarmerie, sapeurs-pompiers et services de secours sont massivement mobilisés pour garantir l’ordre public et prévenir les drames, dans un contexte marqué par une violence armée persistante et une mortalité routière alarmante. L’objectif est clair : permettre aux Martiniquais de célébrer Noël et le passage à la nouvelle année sans basculer dans le chaos.
Sur les nuits du 24 et du 31 décembre, environ 340 policiers sont engagés, dont près de 130 la nuit, appuyés par entre 150 et 200 gendarmes déployés sur l’ensemble de l’île. Les contrôles seront renforcés sur les axes accidentogènes, avec un ciblage assumé de la vitesse, de l’alcool, des stupéfiants, des deux-roues et surtout de la détention d’armes. Un effort indispensable alors que des centaines d’armes à feu ont déjà été saisies cette année, révélant une circulation inquiétante d’armes illégales sur le territoire.
La situation routière reste l’un des points noirs majeurs. Si le nombre d’accidents demeure stable, leur gravité augmente, avec une surreprésentation des jeunes conducteurs de deux-roues, souvent victimes de comportements à risque. Le récent décès d’une sexagénaire sur la voie du TCSP, à la veille de Noël, rappelle brutalement que l’imprudence coûte des vies et que la prévention ne peut reposer uniquement sur les forces de l’ordre.
Les pompiers, eux aussi, sont placés en alerte maximale, avec plus d’une centaine de soldats du feu mobilisés sur tout le territoire. Chaque année, ces nuits festives concentrent un pic d’interventions, entre accidents, malaises et violences. Face à ces réalités, ce réveillon sous haute surveillance illustre une évidence trop souvent oubliée : la sécurité n’est pas un acquis, mais le fruit d’un engagement constant de l’État et de ses agents. À chacun désormais de faire preuve de responsabilité, pour que la fête reste un moment de partage, et non une nouvelle statistique tragique.



