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La ministre des Outre-mer, Naïma Moutchou, a officiellement lancé ce lundi les travaux sur l’avenir institutionnel de la Martinique. Autour de Serge Letchimy et des représentants des institutions locales, l’État a acté l’ouverture d’un cycle de discussions encadré par la résolution votée début octobre par les élus martiniquais. Ce texte prévoit l’étude d’un statut spécifique, mais toujours dans le cadre républicain.

Des discussions encadrées par Paris

Rue Oudinot insiste : si débat il y a, il se fera sur la base d’un projet présenté comme consensuel, mais qui devra obligatoirement respecter l’unité de la République. La ministre l’a rappelé en ouverture de séance, soulignant que le peuple martiniquais sera, in fine, appelé à se prononcer. L’État fixe également une méthode. Un document d’orientations devra être rédigé dans les prochaines semaines afin de préciser les principes, les priorités et les limites du processus. Un accord-cadre est annoncé pour janvier.

Ces discussions interviennent dans un contexte où certains élus martiniquais ambitionnent d’élargir leurs compétences normatives. Le gouvernement, lui, encadre strictement la démarche : pas question d’ambiguïté sur l’appartenance pleine et entière de la Martinique à la France. Le processus se veut pragmatique, orienté vers l’amélioration du quotidien plutôt que vers un glissement institutionnel hasardeux.

Pour l’heure, Paris ouvre la porte au dialogue, mais conserve la main. Les Martiniquais, eux, devront juger si cette évolution répond réellement à leurs attentes ou s’il ne s’agit que d’un nouvel exercice institutionnel sans effets concrets.

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