Le 30 juin dernier, les douaniers de Fort-de-France ont découvert plus de 50 000 cartouches de cigarettes dissimulées dans un conteneur déclaré comme transportant des articles d’hygiène. Cette saisie — plus de dix tonnes au total — vient seulement d’être rendue publique pour ne pas perturber l’enquête judiciaire.
Un trafic déjoué grâce à de nouveaux outils
L’opération a été permise par le scanner mobile de basse intensité récemment déployé au terminal de la Pointe des Grives, et par l’analyse fine des flux logistiques menée par la cellule portuaire en lien avec la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED). L’enquête est désormais confiée à la juridiction inter-régionale spécialisée (JIRS) et aux officiers de l’Office national anti-fraude.
Une menace pour les finances et la santé publique
Selon la douane, cette contrebande massive porte gravement atteinte aux recettes fiscales liées au droit de consommation sur le tabac et à l’octroi de mer perçu au bénéfice des collectivités locales. Elle représente aussi un danger sanitaire, l’authenticité et la qualité de ces marchandises n’étant pas garanties. La saisie illustre la détermination des services de l’État à entraver les réseaux criminels qui profitent de la voie maritime pour alimenter les Antilles.
