En Martinique, la pêche aux oursins reste interdite pour la troisième année consécutive. Les Affaires maritimes justifient cette décision par un effondrement spectaculaire de la ressource : il y a une douzaine d’années, les prélèvements de gonades étaient estimés à 13 000 tonnes, contre moins d’une tonne lors des dernières campagnes.
Surpêche, pollutions et sargasses pointées du doigt
Professionnels et scientifiques évoquent plusieurs causes : surpêche, pollution et dégradation de l’habitat marin. Des pêcheurs soulignent aussi l’impact des sargasses, accusées d’avoir accéléré la crise. Christophe Mérine, membre du Comité des pêches, estime que ces échouements ont chassé les oursins et perturbé l’ensemble du littoral, avec des effets qui toucheraient aussi d’autres espèces.
Face à cette situation, l’inquiétude grandit dans la filière. Le constat est partagé : la mer ne fournit plus ce qu’elle offrait autrefois, rendant toute ouverture de saison impossible dans l’état actuel de la ressource.
Christophe Mérine appelle donc à un travail collectif entre pêcheurs et scientifiques pour comprendre et agir durablement. Il rappelle la nécessité de bases solides et d’une réflexion concertée, où les savoirs de terrain et l’expertise scientifique avancent ensemble pour espérer voir les oursins revenir.



