Un jeune Martiniquais de 19 ans a été tué par balles vendredi soir à la cité Ozanam, à Schœlcher. Malgré l’intervention rapide des secours, la victime n’a pas survécu à ses blessures. Ce nouveau drame illustre une fois de plus l’ensauvagement préoccupant de certains quartiers et la banalisation des armes à feu sur l’île.
Les faits se sont produits peu après 21 heures, sous le kiosque situé à l’entrée de la résidence Ozanam. Touché par plusieurs tirs, notamment au thorax et à l’épaule, le jeune homme était en arrêt cardio-respiratoire à l’arrivée des secours. Les équipes de secours ont tenté de le réanimer durant de longues minutes, en vain. Son décès a été constaté aux alentours de 22h30.
Une violence armée qui mine l’ordre public
Les forces de l’ordre ont immédiatement sécurisé le périmètre et procédé aux premières constatations. À ce stade, ni le ou les auteurs, ni le mobile de la fusillade n’ont été identifiés. Une enquête judiciaire a été ouverte afin d’établir les circonstances exactes des faits et de retrouver les responsables.
Ce homicide porte à un niveau alarmant le nombre de morts par arme à feu en Martinique depuis le début de l’année. Derrière ces chiffres, c’est l’autorité de l’État qui est directement mise à l’épreuve, face à une criminalité armée qui prospère sur les failles de l’ordre public et l’absence de dissuasion suffisante.
Dans un territoire français où la sécurité devrait être garantie à tous, cette nouvelle exécution souligne l’urgence d’un rétablissement ferme de l’autorité républicaine, d’un renforcement durable des moyens de police et de justice, et d’une lutte sans concession contre les réseaux criminels qui gangrènent certains quartiers. La population martiniquaise, majoritairement respectueuse des lois, est en droit d’exiger protection, stabilité et sécurité.



