Depuis début septembre, le Grand Port Maritime de Martinique s’est doté d’un scanner mobile à basse intensité (SMBI). Présenté officiellement ce mardi 16 septembre par le préfet Étienne Desplanques et les services des douanes, l’appareil marque une première sur l’île. Son objectif : accroître les contrôles sur les conteneurs, souvent ciblés par les réseaux de narcotrafic.
Un outil opérationnel mais limité
Monté sur camion, le scanner peut être déployé en 45 minutes et inspecter jusqu’à 18 conteneurs par sortie, sans qu’il soit nécessaire d’ouvrir les cargaisons. Il est particulièrement utile pour vérifier des marchandises complexes à contrôler, comme les produits périssables, les vracs liquides ou solides. En 2024, seuls 1 % des 188 000 conteneurs passés par le port avaient été contrôlés. Avec ce dispositif, la direction des douanes espère doubler le nombre d’inspections et améliorer la détection de cargaisons suspectes.
Une stratégie de renforcement annoncée
Pour l’État, ce scanner n’est qu’une étape. Une mission d’experts du narcotrafic portuaire est attendue fin septembre afin de proposer, dans un délai de deux ans, les mesures les plus utiles pour “durcir le port comme on durcit l’aéroport”, selon le préfet Étienne Desplanques. Avec près de deux tonnes de stupéfiants saisies en 2024, les autorités veulent démontrer que la Martinique ne sera pas une porte d’entrée facile pour les cartels.
Ce dispositif représente donc un signal fort de fermeté, même si les professionnels de la douane estiment qu’il faudra des moyens humains et techniques bien supérieurs pour relever le défi de la sécurité portuaire.