Face aux rumeurs et instrumentalisations politiques, l’État a tenu à clarifier fermement sa position : la France n’a aucune intention de renoncer à sa souveraineté sur les îles Matthew et Hunter. Situés dans le Pacifique Sud, à proximité de la Nouvelle-Calédonie, ces îlots inhabités constituent des points d’appui stratégiques majeurs pour la présence française dans l’Indopacifique. Le ministère des Affaires étrangères a dénoncé de simples « fausses informations » et rappelé un principe intangible : la souveraineté nationale ne se négocie pas.
Si le dossier reste sensible, c’est en raison d’un contentieux ancien avec le Vanuatu, né au moment de son indépendance en 1980. Les discussions engagées récemment entre Paris et Port-Vila ne portent pas sur une cession territoriale, mais sur la délimitation des zones économiques exclusives, afin de sécuriser juridiquement les activités de pêche et de recherche. En clair : dialoguer ne signifie pas reculer, et encore moins abandonner.
Les enjeux sont considérables. Matthew et Hunter permettent à la France de projeter sa souveraineté sur plusieurs centaines de milliers de kilomètres carrés de zone maritime, riches en ressources et essentiels à sa stratégie de puissance dans une région marquée par de fortes rivalités géopolitiques. Toute remise en cause créerait un précédent dangereux, susceptible d’alimenter d’autres revendications, y compris sur d’autres territoires ultramarins.
Dans un contexte où certains courants indépendantistes ou opportunistes cherchent à fragiliser l’autorité de l’État dans le Pacifique, ce démenti est salutaire. Il rappelle une évidence trop souvent contestée : les Outre-mer sont la France, et la France assume pleinement ses responsabilités stratégiques, politiques et historiques. Matthew et Hunter resteront français, non par provocation, mais par droit, par légitimité et par intérêt national.



