À Tsingoni, le lac Karihani, site emblématique de la biodiversité mahoraise, fait l’objet d’un chantier de restauration après les dégâts laissés par le cyclone Chido. Ce mardi 16 décembre, une douzaine de salariés de la structure d’insertion Allomalavouni sont intervenus sur place aux côtés du Gepomay, le groupe d’études et de protection des oiseaux de Mayotte.

Un chantier écologique, utile et concret

La mission du jour était claire, dégager les berges, couper des arbres tombés et retirer des branches, afin de remettre le site en état. Le lac est notamment connu pour la présence d’oiseaux comme les poules d’eau et le crabier blanc. Le travail vise aussi à lutter contre les plantes invasives, déjà identifiées comme un facteur qui étouffe le milieu et empêche le lac de respirer correctement.

L’action ne s’arrête pas au plan d’eau. Avec des salariés formés à devenir ouvriers en génie écologique, le chantier s’inscrit dans une restauration plus large, incluant la mangrove et les arrière mangroves. Le Gepomay mène cette opération avec l’appui du Conservatoire du littoral et du conseil départemental de Mayotte, alors que ces écosystèmes, déjà fragiles, ont été particulièrement impactés par Chido.

Au delà de la biodiversité, l’enjeu est de protection du territoire. La mangrove joue un rôle direct contre l’érosion et la montée des eaux. Restaurer ces zones, c’est protéger Mayotte et donner du sens à l’insertion, par un travail utile, encadré et orienté vers l’intérêt général.

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