Nouveau coup de colère des chauffeurs de bus scolaires à Vahibé, dans le centre de Mayotte. Après une série de caillassages violents survenus jeudi matin, huit véhicules ont été endommagés, certains percés par des barres de fer. Les conducteurs ont aussitôt déclenché un droit de retrait pour la journée de vendredi et samedi, refusant d’exposer leur vie à de nouveaux risques.

« Avant, c’était des cailloux, maintenant ce sont des barres de fer », témoigne l’un d’eux, excédé par l’escalade de la violence. Les chauffeurs dénoncent un climat d’insécurité permanent, malgré les promesses faites après les précédents incidents de septembre. Un protocole d’accord avait alors été signé pour renforcer la sécurité des conducteurs, sans résultat concret sur le terrain.

Ce nouvel épisode s’ajoute à une longue série d’agressions : en février, à Kahani, puis à Majicavo en octobre dernier, des bus avaient déjà été pris pour cibles. Malgré l’installation de vitres en polycarbonate, censées limiter les dégâts, les projectiles continuent de traverser les carrosseries.

Les professionnels réclament désormais des mesures fortes : présence policière accrue, sanctions exemplaires et sécurisation des itinéraires scolaires. Faute de réponses, ils n’excluent pas de prolonger leur mouvement à la rentrée. Un nouvel avertissement, qui souligne combien la sécurité publique demeure un défi majeur dans ce département français où la République doit, plus que jamais, affirmer son autorité.

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