Les contrôles se poursuivent et les sanctions tombent. À Mayotte, la préfecture a ordonné ces derniers jours la fermeture administrative de trois établissements alimentaires, à la suite d’inspections menées par le Comité opérationnel départemental anti-fraude. Un rappel ferme, dans un contexte où la sécurité sanitaire demeure une priorité absolue.
Des manquements répétés qui appellent une réponse ferme
La boulangerie « Saveurs du bon pain », à Pamandzi, a été contrainte de cesser son activité ce lundi après la constatation d’infractions majeures aux règles d’hygiène. La réouverture ne sera possible qu’une fois l’ensemble des corrections exigées mises en œuvre. Deux restaurants, à M’tsangamouji et Kawéni, avaient subi la même sanction la semaine précédente. Dans chacun de ces cas, l’absence de maîtrise sanitaire représentait un risque direct pour les consommateurs. Ces décisions interviennent dans un contexte de vigilance renforcée. Depuis le début de l’année, le CODAF a conduit 260 opérations et déjà mis en demeure ou fermé 23 établissements alimentaires. Les opérations se sont intensifiées en 2025, notamment dans le cadre de la campagne gouvernementale « Kila mutru ana doimana zahé », qui vise à responsabiliser les professionnels et à protéger les Mahorais.
Ces fermetures ne sont pas isolées. Depuis l’été, plusieurs restaurants avaient déjà été contraints de baisser le rideau pour insalubrité, à Mamoudzou, Kawéni ou encore Dzaoudzi-Labattoir. À chaque fois, les services de l’État ont mis en évidence des conditions de stockage défaillantes, une hygiène insuffisante ou des installations dangereuses pour le public.
Cette action s’inscrit dans un effort plus large de sécurisation du quotidien à Mayotte. Alors que l’île doit déjà faire face à des défis considérables (pression migratoire, criminalité, tensions sociales) l’État maintient une présence forte pour garantir la salubrité publique et le respect des normes.
Pour les établissements concernés, la voie est claire : corriger, se mettre aux normes et rouvrir dans des conditions fiables. Pour les consommateurs, c’est une garantie essentielle. À Mayotte, l’exigence sanitaire n’est pas négociable, et la préfecture entend poursuivre son action sans relâche.



