Trois fonctionnaires de police du Groupe d’appui opérationnel (GAO) ont été placés en garde à vue la semaine dernière, puis déférés devant le procureur de Mamoudzou, selon le média Kwezi. Ils ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire, soupçonnés d’avoir interpellé une jeune femme originaire des Comores en dehors de tout cadre légal.

Une affaire grave suivie de près par la justice

Les faits reprochés portent d’abord sur les conditions mêmes de l’interpellation, qui aurait été menée sans base juridique à ce stade connue. L’instruction devra établir précisément le déroulé de l’intervention, les responsabilités individuelles et les éventuelles infractions retenues, dans le respect de la présomption d’innocence.

Kwezi évoque en outre de possibles pressions à caractère sexuel. Si ces accusations étaient confirmées, elles constitueraient une atteinte intolérable à l’État de droit et à la mission régalienne des forces de l’ordre, mais elles restent pour l’heure au stade d’allégations soumises aux vérifications judiciaires.

Dans un territoire soumis à de fortes tensions migratoires et sécuritaires, la présence et l’action de la police sont essentielles pour protéger les Mahorais et faire respecter la loi de la République. Justement pour cela, l’exemplarité doit être totale, et aucun comportement déviant ne peut être toléré.

La suite de l’enquête dira si ces soupçons sont fondés. L’État, garant de l’ordre public comme des libertés individuelles, doit pouvoir compter sur des agents irréprochables, et sanctionner sans faiblesse les manquements avérés.

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