En l’espace de quelques semaines seulement, Mayotte a franchi le pic de gastro-entérite enregistré l’an dernier. Selon le dernier bulletin de Santé Publique France, le taux de positivité des tests est passé de 37,1 % à 51,7 % entre le 24 et le 31 août. L’épidémie, amorcée fin juillet, connaît donc une progression rapide et inquiétante.

Une pression accrue sur les urgences

Au 31 août, 46 cas ont été recensés, contre 39 la semaine précédente. La majorité concerne des enfants de moins de 5 ans, pour qui la maladie est devenue le premier motif de passage aux urgences depuis près d’un mois. Deux enfants ont dû être admis en réanimation, preuve de la gravité que peut prendre l’infection.

Une situation à surveiller de près

Si Santé Publique France estime que l’impact sur le service hospitalier reste pour l’instant « modéré », l’ampleur de la courbe inquiète. L’an dernier, le pic avait été atteint seulement début octobre avec un taux de positivité de 33 %. Cette année, la barre est déjà dépassée en août, laissant craindre une intensification dans les prochaines semaines.

Hygiène et prévention, clés de protection

Dans un département déjà marqué par des difficultés structurelles dans l’accès à l’eau potable, cette flambée de cas de gastro-entérite rappelle l’importance de la prévention : lavage régulier des mains, désinfection des surfaces, attention particulière à l’hygiène alimentaire et hydratation des plus jeunes.

La situation sanitaire à Mayotte confirme que les Outre-mer ne doivent pas être laissés seuls face à leurs vulnérabilités : les infrastructures de santé doivent être renforcées pour garantir à chaque citoyen l’accès à des soins rapides et adaptés, au même titre que dans l’Hexagone.

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