La ville spatiale est secouée par un drame d’une gravité exceptionnelle. Mardi matin, place de l’Europe à Kourou, un homme d’une trentaine d’années a été abattu par balles, touché mortellement à la tête. Malgré l’intervention des secours, il est décédé sur place. Très vite, l’enquête a conduit à la garde à vue d’Antony de Paiva, chef d’entreprise et élu municipal. Présumé innocent, il a vu ses délégations suspendues par le maire François Ringuet, qui a tenu à rappeler que « nul n’est au-dessus des lois ».

Ce meurtre s’inscrit dans un climat délétère. Depuis le début du mois de septembre, la commune est le théâtre d’une série de violences : tirs dans le quartier informel de Chili, coups de feu près du collège Omeba Tobo, altercation sanglante entre lycéens à Gaston Monnerville. Cette escalade inquiète la population et ternit l’image de Kourou, vitrine de l’Europe spatiale en Guyane.

Selon plusieurs sources locales, la victime, défavorablement connue de la justice, sortait récemment de prison et aurait été impliquée dans une série de cambriolages. Certains habitants évoquent une vengeance personnelle plutôt qu’un règlement de comptes politique. Une hypothèse qui, si elle se confirmait, rappellerait que l’insécurité ne relève pas seulement des clichés : elle ronge la vie quotidienne, nourrit la défiance et pousse parfois certains à commettre l’irréparable.

Face à ce nouveau drame, une chose est claire : l’État de droit doit primer. Les élus, comme les simples citoyens, répondent de leurs actes devant la justice. Dans une ville stratégique comme Kourou, symbole de la France dans le monde grâce au Centre spatial guyanais, la sécurité publique n’est pas une option : elle est une exigence nationale.

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